Qu'est ce que je fais ici moi ? [pv FR] [Finish]

Azalea sortit du bâtiment. Un bâtiment en apparence abandonné, un lieu ou l'on pouvait se battre sans être dérangé. Combat à mort ou normal au choix. Ne vous méprenez pas, c'était plus tôt cool. Elle avait envoyé au tapi cinq fille et deux garçons sans être battue. Aussi il fallait préciser qu'elle s'entrainait beaucoup et qu'elle devait être la seule dans la salle à maîtriser correctement l'art du combat japonais, un art martial classique du style Kazama. Ca doit vous paraitre louche une fille qui aime se battre. Et bien pour elle ca ne l'était pas. Depuis que ces parents l'avaient lâchés elle s'était lancée dans les sports de combats. Elle avait failli arrêter quand elle on lui avait fracturé le genou gauche. Puis le coude droit. Mais elle avait continué. Et elle pouvait dire sans mentir qu'elle était plutôt douée. Aujourd'hui elle n'avait pas combattu longtemps. Donc la voila dans la ruelle. La jeune fille portait un justaucorps blanc et un shorty de la même couleur. Azalea, n'ayant pas trouvé ses autres vestes, portait la veste du lycée avec le blason dessus. Elle avait des petite chaussures noires avec des chaussettes montantes bleus très pâles. Après le sport elle avait remit son bandeau dans ses cheveux. Elle avait l'air d'une jeune fille qui n'avait rien à faire là. Elle avança dans les ruelles. Elle avait la tête dans les nuages. C'est pour ca qu'elle arriva là ou elle n'aurait pas du. Un des garçons de sa classe lui avait parlé de ce lieux. Mafieux et mafieuse s'y retrouvaient. Elle avança en essayant d'avoir l'air normal puis rentra dans le premier bâtiment ouvert. Elle soupira. Et se permit de visiter. C'était une pièce tout ce qu'il y avait de plus normal, un peu sombre, mais normal. Elle se donna la permission de visiter. Les pièces se suivaient et se ressemblaient. De même pour les couloirs. Elle arriva dans une pièce qui ressemblait plus à un bureau qu'autre chose. Des feuilles trainaient de ci de là. Elle en attrapa quelques unes et commença à les lire. Dix, vingts minutes plus tard, elle commença à s'inquiéter, puis elle se mit à vraiment s'inquiéter quand elle entendit des bruits de pas. Et que la porte s'ouvrit. Elle se retourna et baissa la tête pour cacher sa honte.

" Je suis désolée c'est juste que je me suis perdu mais j'étais curieuse de savoir ce qu'il y avait dans toutes ces pièces !! Et... et"

Elle rougit un peu plus, dans quel pétrin elle s'était encore fourrée ! Mais releva la tête pour faire face à la personne qui se tenait là. Elle commençait à partir quand en voulant sortir elle bouscula la personne et elle se retourna. Et se rapprocha.

" Je... suis désolée."

Sans savoir pour quoi, elle resta plantée là. A attendre je ne sais quoi.

Fleur Rouge était de bonne humeur. Il avait eut vent d'opération qui s'étaient bien soldées, avec quelques morts - dont des flics, ce qui lui plaisait - et beaucoup d'argent pour la Mafia. De plus, des émeutes avaient commencé à se déclarer dans la capitale, la population ne supportant plus la terreur et l'absence de réaction efficace du gouvernement. Cerise sur le gâteau, il avait passé une excellente de nuit - elle avait été si belle, pâle comme une pétale de narcisse, avec les yeux d'un bleu immense, et le sang qui coulait si doucement sur sa peau nacrée, fleur sombre s'épanouissant sur sa poitrine... Oui, aujourd'hui Fleur Rouge était d'excellente humeur. Pour un peu, il se serait pris à siffloter. Il se rendait vers l'ancien QG, lieu qui n'était plus complètement surveillé à présent mais où il avait laissé des papiers. Ils n'étaient bien sûr pas d'une importance capitale, sinon il ne les auraient jamais laissés à un endroit aussi peu sur, mais il voulait vérifier un détail sur une vieille affaire. Et puis peut-être rencontrerait-il d'autres mafieux ? Ils étaient encore nombreux dans le coin, à se retrouver pour discuter - il n'y avait pas plus sociable que certains assassins. Peut-être Doubhée, ou Amalia ? Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas rencontré cette dernière...
Il rentra donc dans le bâtiment sans trop de méfiance, mais tout en gardant un oeil alerte. Tous les mafieux n'était pas de son côté. Il ne rencontra toutefois personne... avant d'arriver dans son bureau. Là, une femme, à peine majeure tout au plus, brune, habillée comme une élève envolée de son lycée. Petite hirondelle qu'il aurait volontiers croqué... dans d'autres circonstances. Si ces premières impressions auraient pu lui apporter une image positive de l'inconnue, le lieu de leur rencontre gâchait tout. Au lieu de la trouver plaisante, il s'énerva immédiatement. Que faisait-elle dans SON bureau, à lire SES papiers ? Les flics recrutaient-ils au berceau à présent ?

" Je suis désolée c'est juste que je me suis perdu mais j'étais curieuse de savoir ce qu'il y avait dans toutes ces pièces !! Et... et"

Elle le bouscula. Se permit de le bousculer.

" Je... suis désolée."

Sa première impulsion fut de lui faire ravaler son comportement et ses excuses d'enfant. Mais quelque chose - sa bonne humeur peut-être ? - le retint. Elle n'était après tout peut-être que l'hirondelle inconsciente et innocente qu'elle paraissait être. Et dans ce cas... ce serait dommage de l'abimer tout de suite. Il décida que le meilleur moyen de déterminer ce qu'elle était était de l'interroger avec douceur. De toute façon, d'ici, elle ne risquait pas de s'envoler. Anarchy le prévint mentalement de se méfier, et surtout qu'elle se gardait l'oiseau pour son petit-déjeuner - cette chatte était définitivement un ventre sur pattes.
Elle s'était figée, de peur ou d'intérêt ? Il l'ignorait, il provoquait de si étranges réactions chez les autres...

"Bonjour. Ne t'inquiètes pas, je ne te ferais pas de mal. Mais tu ne devrais pas traîner ici, tu aurais pu tomber bien plus mal. Qu'est-ce que tu fais ici ?"

Il lui fit un sourire rassurant - ce n'était pas de ceux qu'ils avaient le plus l'habitude de feindre, mais comme pour toutes les expressions, il était capable de le jouer avec aisance. Il était prêt à l'entendre gazouiller son innocence.

Fleur Rouge remarqua l'anxiété - justifiée - de la jeune fille et son double. Il s'envola avant de se raviser et de se poser sur son épaule.

" En fait comme tous les vendredis j'étais allé au squat pour les combats, même si je n'ai fait que quelques combats vu que j'ai encore mal au coude que l'on m'avait brisé... Mais cela ne vous intéresse pas, donc je suis venu ici parce que comme aime dire mes amis je suis tête en l'air et je ne faisais pas attention ou j'allais et je suis arrivé ici et je me suis permis d'entrée. Et de visiter. Je suis vraiment désolée si vous voulez je peux faire quelque chose pour me faire pardonner ?"

Il avait bien quelques idées pour ça... Mais pour le moment, il voulait surtout déterminer si elle mentait ou si elle n'était qu'une inconsciente trop curieuse. Elle semblait réellement sincère... et apeurée. Elle tentait de reculer, pensant peut-être qu'il ne remarquait pas son petit manège. Puis elle se figea, les yeux fermés, avant de sembler tout à fait paniquer. Fleur Rouge fut troublé par ce geste. Cinéma ou... était-elle médium ? Ces créatures étaient si rares et si utiles... Il avait bien envie de mettre en cage cet oiseau enjôleur pour l'entendre chanter. Elle devait être encore plus troublée qu'il ne le pensait, car elle ordonna:

" Allez ma mignonne ! Coucouche panier !! Pas aujourd'hui que tu va gouter à mon oiseau moqueur !"

Anarchy se demanda si elle ne parlait pas elle. Elle ne lui avait quand même pas dit coucouche panier ? Mignonne Elle se ramassa sur elle même pour bondir sur ce quatre-heure trop arrogant, quitte à utiliser l'humaine comme appui pour l'atteindre. Fleur Rouge serait mécontent si elle l'abimait trop, mais elle ne pouvait pas laisser passer pareil insulte. C'est alors qu'il se pencha et la prit dans ses bras. Dans ses bras! Il la prenait pour un chat de grand-mère ? Il passa sa main sur sa tête, aplatissant ses oreilles déjà couchées en arrière. Elle se retint de lui cracher dessus. Oh il lui payerait. La prendre pour un chaton, elle, Anarchy ! L'envie de mordre cette main affectueuse était grande, mais elle la réprima - blesser son double relevait de l'auto-mutilation, elle n'était pas folle à ce point !

"Ne t'inquiètes pas pour ton oiseau, Anarchy a déjà mangé aujourd'hui."

Cette phrase a double-sens était agrémentée d'un sourire sympathique, qui contrastait avec la fureur évidente de son animal. Il s'approcha d'elle, voulant lui parler plus et l'empêcher de fuir.

Azalea regarda le chat s'énerver puis l'homme prendre la bête dans ses bras.

"Ne t'inquiètes pas pour ton oiseau, Anarchy a déjà mangé aujourd'hui."

Azalea réfléchit au sens de cette phrase. Puis le jeune homme se rapprocha. Et la jeune fille se mit à courir. Elle était arrivé ici par hasard et elle ne savait pas par ou passer. Elle couru dans deux ou trois couloir avant de trouver une porte ouverte. Elle entra dedans et prit une chaise pour la bloquer. Azalea alla se cacher sous un bureau. Même si elle aurait pu se donner la peine de chercher une vraie cachette. Son oiseau alla monter la garde près de la porte pendant que son double sortit des documents qu'elle avait mit dans ses poches quand elle avait été surprise. C'était une sorte de rapport avec au début l'explication de la mission, elle lut à voix basse.

" Le but est d'envoyé un agent sous couverture, nom de l'agent choisi écrit plus bas, devra se rapprocher de un ou plusieurs membres de la mafia et les éliminés. Si cette méthode fonctionne, nous l’emploierons assez souvent pour infiltrer la mafia. [...] Pour ce premier test nous donnerons une cible à notre agent qui aura un certain temps, assez large pour que la mafia ne se doute de rien, pour se débarrasser de la cible[...]"

Azalea trouvait ca débile. Elle regarda le nom de la cible. En lisant le nom, elle se mit à trembler, cela ne pouvait pas... ce n'était pas possible. Les larmes coulaient sur les joues de la jeune fille. Elle se disait qu'il devait y avoir une erreur. Ca ne pouvait pas être Alice Or'Nyl la cible, ca ne pouvait pas être sa mère !! Elle regarda le nom de l'agent qui avait tué sa mère. Là, elle arrêta de pleurer, ca devait être un piège. Le nom de l'agent...non non non. C'était le nom de son père donc ce n'était pas possible ! Jamais son père n'aurait fait ca. Elle chercha dans les autre documents qu'elle avait volé si quelqu'un reparlait de cela. Elle trouva le vrai rapport. Le rapport de son père. Il avouait tout. Il avouait avoir eu un enfant nommée Azalea avec la cible puis trois ans plus tard de l'avoir tué. La jeune fille se mit à pleurer franchement. Elle ne cherchait plus à être silencieuse ni rien. Elle serra les deux documents contre sa poitrine. Et la porte s'ouvrit. Azalea sursauta à peine. Elle sortit la tête de sa cachette. Dans une main les documents qu'elle collait contre sa poitrine et avec l'autre main elle avait ouvert le médaillon qu'elle portait. Médaillon fabriqué par sa mère avec l'unique photo de sa mère dedans. Elle tenait tellement à se bijoux. Elle ne voyait rien tellement qu'elle avait pleuré. Elle arrivait juste à voir qu'on se rapprochait d'elle.

Beaucoup plus vive qu'il ne l'avait prévu, la jeune fille s'enfuie en courant avant qu'il ne réagisse pour l'arrêter. Sa première idée fut qu'Anarchy la rattraperait comme toujours, idée qui fut contrariée par le subit calme de l'animal. Pas besoin de chercher longtemps pour comprendre qu'elle n'avait ni plus ni moins que décidé de bouder. Il la traita d'immature avant de la laisser tomber - elle atterri sur ses pattes en grognant - et de se mettre à la poursuite d ela fugitive. Entre temps, elle avait disparu, mais les bruit de sa course résonnait dans tout la bâtiment. Il se guida au son, maudissant son double qui l'obligeait à courir. Comme si c'était son travail... ! Le son s'éloignait et il eut du mal à poursuivre, contraint d'essayer parfois plusieurs couloirs avant de trouver le bon. Puis le silence retomba et il comprit qu'elle s'était cachée quelque part. Alors il essaya une à une toutes les portes du couloir où il était arrivé, sachant qu'elle ne pourrait s'enfuir sans bruit et qu'il finirait immanquablement par la trouver. Ce qu'il fit. Elle s'était bêtement cachée sous un bureau, d'où elle sortait la tête. Non, on ne pouvait même pas appeler ça se cacher, danser la samba en bikini sur le toit du Palais était plus discret. Il remarqua alors qu'il s'approchait avec prudence - une fois mais pas deux ! - qu'elle pleurait, et qu'elle tenait dans ses mains des documents et un bijou. À trop fouiner on finit par trouver et se blesser... Mais il était sûre de pouvoir lui faire oublier ce chagrin-là. Quoiqu'elle ait trouvé, cela ne pourrait atteindre l'horreur de ce qu'il allait lui faire. L'attrapant par la poignée, il la tira violemment de son abri et la força à se mettre debout. Puis il lui prit le contenu de ses mains, examinant les papiers tandis qu'Anarchy, qui avait décidé que sa petite vengeance avait été suffisante, surveillait les deux intrus. En lisant et examinant la photo du collier et la jeune fille, il devina ce qu'il s'était passé. Sa première idée fut d'abord de se débarrasser de cette fouineuse, puis il se rappela ce qu'il avait cru deviner. Elle était trop précieuse.
"Or'Nyl... Je me souviens d'elle."
C'était parfaitement faux, il ne faisait pas parti de la Mafia à cette époque, mais elle ne pouvait en rien le savoir.
"Je m'étais toujours demandé à quoi ressemblait sa fille... J'aurais du te reconnaître."
Il laissa une pointe d'amertume se glisser dans sa voix.
"Tu es de quel côté ? Police ou Mafia ? Répond vite, je veux bien t'écouter en honneur à ta mère... mais pas être patient."
Son ton s'était durcit sur la fin. Il voulait qu'elle comprenne que quoi qu'elle fasse, ce serait lui qui déciderait. De tout. À commencer de sa survie.

Elle tenta de le repousser, mes ses essais étaient d'une telle douceur face à sa force que c'en était presque risible. Jusqu'au moment où elle lui donna un coup dans le genou, provoquant une douleur aigüe au niveau de l'articulation. Il la lâcha, submergé une seconde par la souffrance, mais reprit rapidement le contrôle de son esprit. Il se tourna vers la jeune fille, qui s'était arrêtée près de la porte. Heureusement, il n'avait plus très envie de lui courir après. Elle réajustait sa tenue, montrant une fois de plus combien elle était mignonne, la garce.
" Si la police se permet de jouer avec le cœur des gens comme ca, je ne vois pas en quoi je ne vous aiderais pas. Je pense que ma mère avait une bonne raison de travailler pour vous. Je sais que vous n'allez pas me faire confiance rapidement voire même jamais."
Sa bonne raison, Fleur Rouge l'imaginait très bien. L'envie d'argent, le goût du pouvoir ou du sang, ou même tout simplement et lâchement la peur. Mais il préféra lui laisser sa naïveté d'enfant. Quoiqu'il commençait à douter de l'innocence de la jeune fille qui se rapprochait beaucoup de lui, le frôlant. Elle avait une odeur, une odeur qu'il n'arrivait pas à identifier, mais qui lui donnait envie de la croquer comme une plaque de chocolat noir...
"Dites moi ce que je dois faire pour vous montrer ma fidélité ?"
Il avait bien quelques idées... Mais Anarchy lui rappela qu'elles n'étaient pas des plus sûres, et qu'ils avaient décidés de la garder en vie.
" Vous pouvez me rendre le collier de ma mère s'il vous plait ?"
C'était un piège ? Une suggestion d'une telle simplicité... Il décida de se prendre au jeu - à une si bonne joueuse, il voulait bien accorder quelques points.
"Je pense que j'ai trouvé le début de la réponse à ta question. Ta fidélité, se sera d'abord ce bijou."
Il le rangea dans sa poche.
"Je te le rendrai quand tu auras mérité ma confiance. Je pourrais aussi te renseigner sur ta mère si tu le souhaite."
Il n'aurait qu'à trouver quelque vieux pour lui parler de cette Or'Nyl, cela ne devrait pas être trop compliqué.
"Et puis..."
Il se pencha et posa ses lèvres sur les siennes, l'embrassant avec amusement. Le chat avait attrapé la colombe.