Nathan Slender - [Terminé]

Caractère : Au niveau mental, Nathan Slender n'est pas favorisé, puisqu'il présente certains symptômes de la schizophrénie. Il est sujet à des hallucinations, des rêves - souvent prémonitoires - et entend par moments des voix qui jugent ses actions ou celles de son double, Perle. Il a quelques problèmes de mémoire et de concentration, qui entretiennent ses difficultés à sympathiser avec les gens. Il a donc été isolé par la société, mis à l'écart ; cet isolement n'a pas arrangé son caractère farouche, et il faut du temps avant de pouvoir lui parler sérieusement. Il évite généralement toute discussion si elle n'est pas indispensable, est facilement irritable, instinctif et impulsif ; cependant, il a une volonté à toute épreuve. Lorsqu'il se fixe un objectif, il fera tout pour y parvenir sans se soucier des conséquences. Pourtant, il connaît souvent des regrets, ses "voix" lui reprochant continuellement ses actions et ses choix.
Cela se répercute en partie sur Perle, même si les symptômes sont légèrement différents. Le lien mental qui les unit fait que Perle entend souvent les "voix" et ressent même certaines hallucinations, mais elles ne seront pas spontanées. Au niveau du caractère, Perle est très similaire à son double, ce qui est normal ; il aime la solitude et le calme, évite tout contact avec d'autres humains et animaux, et ne trouve son bonheur que seul avec Nathan.

Ce qu'ils aiment le plus : La solitude (quiétude), les voyages (seuls, évidemment)...
Ce qu'ils aiment le moins : La foule, le bruit, l'inaction (ne supportent pas de ne rien avoir à faire)...
Leur plus grande qualité : Leur volonté quand ils entreprennent quelque chose
Leur plus grand défaut : Leur impulsivité qui leur joue souvent de mauvais tours
Leur point commun : Ils ont les mêmes yeux, d'un bleu-gris rare et profond. Le Doigt de Dieu de Perle correspond à une tache de naissance de Nathan.

Histoire [Partie I] : De son enfance, Nathan ne garde que peu de souvenirs. Tout ce qu'il aurait pu en conserver - des carnets de notes, des photographies, des jouets... - a été perdu depuis longtemps. Après une jeunesse sans histoires, l'entrée dans l'adolescence fut très difficile pour le jeune Nathan Slender. Il commença, vers l'âge de quinze ans, à avoir des hallucinations, des visions d'horreur qui ne duraient que quelques secondes mais suffisaient à le terroriser des heures durant. Les phénomènes ne se produisaient pas très souvent, deux à trois fois par mois, pas plus ; mais le jeune homme sentait que la situation allait empirer. Perle, son double... ressentait ses frayeurs, sans vraiment les comprendre - pas au début, du moins.
Il garda longtemps ces phénomènes pour lui ; il n'en parlait ni à ses quelques amis, ni à sa famille, seulement à Perle, en fait, le seul qui pouvait encore le comprendre. Cependant, après quelques mois qui le traumatisèrent plus que tout ce qui suivrait, il décida de révéler la vérité à ses parents. Il s'attendait à ce qu'ils le consolent, à ce qu'ils le fassent soigner ; la réalité fut toute autre. Ils ne crurent pas le jeune Nathan, s'imaginant qu'il aimait à inventer des histoires, des affabulations dignes de n'importe quel adolescent. Plutôt que de consulter un médecin, ses parents commencèrent à le priver de loisirs ; il ne sortait plus, sauf pour aller au lycée, et ne jouait plus, passant ses journées cloîtré dans sa chambre, fenêtres fermées et porte close. Par bravoure, ou peut-être par bêtise, l'adolescent ne protesta jamais. Il encaissa, alors que sa maladie prenait de plus en plus de place dans sa vie. Un traitement lui aurait peut-être permis d'éviter cela - peut-être - mais ses parents étaient trop bornés pour voir dans ses crises autre chose que des mensonges faits pour se donner de l'importance. Le jour de ses dix-huit ans, Nathan découvrit le dernier "cadeau" empoisonné de ses parents : un simple vélo, sur lequel ils le firent s'éloigner sans regret, Perle sur ses genoux. Sans autre vêtement que son jean et sa chemise, sans autre argent que les quelques vieilles pièces restant dans sa poche ; il attaquait une nouvelle vie, une vie sans ses parents où il ne se laisserait plus dominer par sa maladie - car il en était désormais sûr, c'était une maladie et rien d'autre.
Mais quelques jours après, il déchantait déjà. Alors qu'il croyait que le monde l'accueillerait à bras ouverts, Nathan se rendit compte d'une chose : les marginaux, ceux dont la société ne veut pas, ce ne sont pas les criminels ou les malfaiteurs. La société ne rejette que les "anormaux", ceux qu'elle n'a pas réussi à formater. Errant de village en village, il mendiait, et volait ce qu'on ne voulait pas lui offrir. Il tentait de masquer sa maladie aux yeux des foules, mais n'y parvenait pas toujours ; il n'était pas rare qu'il aie des hallucinations en pleine journée.
Près d'une année plus tard, quelques jours après un morne anniversaire qu'il passa seul dans un caniveau, il vola un journal dont le titre lui avait mis la puce à l'oreille. Deux colonnes sur la une étaient consacrées à des actes de barbarie, un peu partout dans la région. Dans la rubrique nécrologique, il retrouva deux noms terriblement familiers : Charles et Johanna Slender. Ils avaient été tués dans leur propre maison, par des bandits un peu trop entreprenants ; tous les objets de valeur avaient bien entendu disparu, et le reste - des babioles, sans valeur sentimentale pour Nathan - avait été vendu aux enchères la veille au soir.
Cette nouvelle, qui aurait dû provoquer chez lui un sentiment, même vague... ne lui fit rien, absolument rien. C'était presque choquant de voir autant de dédain ; des mois et des mois de labeur et d'errance l'avaient endurci, jusqu'à le priver de tout sentiment humain. La seule chose qui lui restait était la peur... la crainte, chaque soir en se couchant, de ne pas voir à nouveau le soleil se lever.
Cependant, cette prise de conscience agit comme une révélation. Nathan sut qu'il ne devait pas continuer ainsi, qu'il ne s'enfonçait que vers le désespoir en continuant à errer sans lendemain...

Le lien entre Perle et Nathan est plus faible que la normale. En effet, Perle en "veut" à Nathan de tout ce que sa maladie lui inflige, même s'il sait que ce n'est pas de sa faute. Il lui arrive donc, plus souvent que de coutume, de s'éloigner de Nathan et de ces "interférences mentales". Ce n'est pourtant pas de la méchanceté, et Nathan le comprend parfaitement ; pour un esprit sain comme celui de Perle, ses voix et hallucinations sont extrêmement dures à supporter.

Lorsqu'il entend des voix, Nathan peut les ignorer complètement ; c'est généralement ce qu'il fait. Mais lorsqu'il est dans une hallucination, c'est comme pour les gens normaux quand ils rêvent : Nathan n'est pas conscient qu'il s'agit d'une hallucination, jusqu'au moment où il en émerge et se rend compte que c'est impossible... Il n'a donc presque aucun moyen de lutter contre ces hallucinations, même pas le contact mental avec Perle ; en effet, lorsqu'il subit une hallucination qui modifie lourdement le réel, le contact avec Perle est à moitié rompu ; Perle ressent toujours certaines émotions de Nathan, mais ils ne peuvent plus communiquer ensemble.

~~~   À compléter   ~~~

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