Nom : Astrid Teller
Age : 16 ans
Sexe : femme
Type d'animal : Loup
Eléments : (force, sagesse ou volonté) Sagesse (hum hum )
Postes que vous souhaitez occuper: ( Lieutenant, Infirmier, Medium, Esprits-Liés) Esprits-liés
~ Le RP ~
AP : Oui, c'est vrai. Au départ, je voulais faire un rp complètement délirant, comme j'aime les faire. Puis, je me suis dit que mieux valait être sérieux, avec ce genre d'évènement. Alors, mes dames et monsieur, pour la premier fois sur les petits écrans (d'ordi), voici un RP sérieux venant de moi ! Au pire, je referai une autre version, plus humoristique, mais plus tard... Je venais de m’enfuir. Je courais à travers la forêt, Aquarelle volant à mes côtés. Derrière nous, un type était descendu de la vieille camionnette, et essayait de nous attraper. Malgré le fait que nous eussions été dopées depuis moins d’une heure, Aquarelle et moi allions bien plus vite que lui. Au bout de quelques minutes, nous débouchâmes sur une grande clairière.
J’en profitais pour reprendre mon souffle –l’autre abruti semblait loin derrière nous. Lorsque nous reparîmes, ce dernier venait tout juste d’apparaître. Au bout de longues minutes, à slalomer entre les arbres, eviter les rochers, Aquarelle et moi relâchâmes notre attention. Grave erreur.
Nous tombâmes dans un gros trou, bien profond. Il était impossible d’en sortir. Enfin, pour moi. Aquarelle prit de l’élan , sauta contre la paroi rocheuse, et se projeta sur celle d’en face, à l’aide de ses pattes arrières. Puis, avec ses pattes avants, elle se hissa en dehors. Nous essayâmes maintes, et maintes ruses pour me sortir de là. Mais, rien à faire. Malgré mes protestations, Aquarelle, d’un bond souple, me rejoignit.
Je commençais à sangloter. Mourir ainsi, dans un trou, perdue au milieu de nulle part…. C’était trop injuste… J’aurai tellement aimé être un loup, comme Aquarelle. Elle qui était coincée ici par ma faute.
Je sentis ma tristesse s’envoler, peu à peu. Pour laisser place à des sentiments plus sauvages, comme la haine, la colère, ou la souffrance. En fait, c’était bien plus que cela. Bien plus puissant. Je sentis ce mélange comme une poussée d’adrénaline. Avec une force inouïe. Je sentais que la raison m’abandonnait peu à peu, pour laisser place à un incroyable sentiment de puissance. Je ne pensais plus, j’agissais. Un vague de douleur arriva, balayant avec elle tout ce qu’il me restait de lucidité. Je ne réfléchissais, plus, je subissais. J’avais mal partout, comme si cette douleur atroce essayait de me compacter, en quelque chose de plus petit. Ne tenant plus, j’hurlât. Un cri dont je me souviendrai toujours, tant il était inhumain.
Ma vue se brouillait. Pourtant, je sentis mes autres sens devenir plus présents, plus précis. Je me mis à percevoir des odeurs, des sons, que je n’avais jamais connus jusqu’à lors. Je remarquai que je pleurais. Alors que la douleur s’accroissait toujours, je sentis mes larmes se tarirent, peu à peu. J’irradiais d’une haine qui n’était pas la mienne. Je transpirait la colère comme jamais.
Et soudain, dans un élan formidable de douleur mêlée de sauvagerie, la douleur me jeta un dernier pic, avant de s’en aller, définitivement. J’hurlât alors. Ce n’était pas mon cri, ni ma voix. C’était plutôt celle d’Aquarelle. D’un loup.
Je me rendis compte que c’était ce que j’étais devenue. Une louve. J’étais Aquarelle. Tous mes sens étaient aiguisé, je me sentais si… Puissante…
En quelques bonds élastiques, je sortis du trou. Je sentais que ma connexion avec ma partenaire était plus forte que jamais. Je fis quelques pas, et remarqua que je m’habituais très vite à cette forme, comme si j’avais toujours été un loup. Que cela faisait partie de moi.
Quand on est un loup, on imagine pas comment tout est accru. Mes sens étaient incroyablement développés. Et les sentiments qui m’habitaient étaient exceptionnellement forts. Etait-ce cela, être des esprits-liés ?
Je n’arrivais pas à dominer ce que je ressentais. J’étais haineuse. Détestais tous ces humains. J’avais soif de sang. Une envie irrépressible de tuer. Sans réfléchir, guidée par ces pulsions macabres, je m’élançais. à la recherche du type de tout à l’heure. Je traquais le traqueur.
Je le trouvai bien vite ; il s’était assis sur un gros rocher, et tentait de reprendre son souffle. Lorsque je le vis, je n’avais plus qu’une envie : le tuer. Je m’approchais, prête à passer à l’attaque. Je me sentais invincible. Lui, si faible, serait une proie facile, pour commencer.
Alors que j’allais bondir, je stoppais tout mouvement. Moi, j’allais tuer cet homme ? Par vengeance ? Je secouais la tête. C’était contre les principes que m’avait inculqué ma mère. Toute vie vaut la peine d’être vécue. Bon, sauf les plus pervers. Mais le type que j’avais en face de moi ne faisait que son travail. Un sale job, mais je sentais qu’il n’avait pas le choix. Ce n’était pas le plus sadique de la bande –au contraire. Je le reconnaissais, maintenant. Il avait eu presque pitié pour moi.
Et moi, allais le tuer. Avec un formidable effort sur moi-même, je tournais les talons, et filais vers l’Est, pour ne plus jamais les revoir. Je retrouvais mon but premier : m’enfuir d’ici le plus vite possible. Et, au fond de moi, je sentais qu’Aquarelle approuvait.