[Clos] Il y a une frontière entre la vie et la mort. On peut la dépasser plus vite qu'on ne le croit ... [PV Luna]

Je n'aime pas les halles. Il y a du monde. Beaucoup trop. Je risque à tout moment d'être reconnue et à ce moment-la ... Je peut être sure que je croupirai en prison jusqu'à ma mort et que personne ne viendra me sauver. Je n'ai pas d'amis. Pas de famille. Personne qui m'aime. Personne qui m'estime. Je suis seule. Seule et puissante. Seule et respectée. Cela me suffit. L'amour et l'amitié sont des snetiments qui vous rongent le coeur jusqu'à le réduire en miettes. C'est une faiblesse. une source de mépris. Je suis indépendante, je ne dépend de personne, je suis libre. Pas comme tout ceux qui finissent emprissoner par leurs bons sentiments. Ce ne sont que des minables. Ils ne comprennent rien. Rien à rien. Enfin bref, je suis venue ici pour une raison bien précise.
Je repérai rapidement la petite ruelle adjacente à la grande rue commeciale. Je me glissai dans l'ombre, discrète. Je poussai une porte et entrai dans une échoppe miteuse. La porte se referma doucement derrière moi, sans bruit. Mes yeux n'étaient pas encore habitués à la pénombre ambiante. Ja savais pertinemment que la porte ne s'était pas refermée toute seule mais que quelqu'un l'avait poussé. Une goutte de sueur coula le long de ma nuque, me faisant frissoner. Je n'aimais pas venir ici. Le proprio était un marchand d'armes. Ennemi public numéro 2. Sachant que le numéro 1 n'est autre que moi même. Notre relation pourrait se décrire par un respect empreint de mépris. Nous ne nous apprécions pas vraiment. Il est une des seules personnes de ce pauvre monde qui ne me craint pas.
Toujours est-il que ma vision s'était éclaircie et je vis mon cher ami me tourner autour.

" Tiens, tiens ... Heather Wells ... Que me vaut l'honneur de ta visite ? "

" Mon cher Johnson, ce n'est pas le hasard qui m'amène, tu t'en doute. J'ai besoin d'armes. "

" Ah oui, il parait que la mafia grandit de jour en jour. Et donc, tu n'as plus assez d'armes pour en fournir à tout le monde. C'est un comble ! "

" Tu es bien au courant de la situation, Johnson ... "

" Il se trouve que mes anciens informateurs sont restés à mon service. "

" Bon, trêve de blabla, je suis préssée. "

" Comme toujours. "

" Je veux une dizaine de chaque arme que tu possède. Pour demain. Au plus tard. Tu me les apportera en personne et tu ne seras payé que lorsque j'aurais vérifié le contenu. Tu connais mes conditions. Au revoir, Johnson, et ne me décevez-pas. "

Je sortis vite fait, bien fait du magasin. Ah, qu'est ce qu'il pouvait m'énerver, lui ! Encore plus qu'Adamovitch ! Il fallait toujours faire un discours pour en arriver au but. Avec son ironie. Un moucheron me voleta autour et je l'attrapai d'un geste sec. Je l'écrasai entre mes doigts. S'il ne m'était pas aussi utile, Johnson serait dans cet état en un rien de temps.
Vérifiant les alentours, j'allai regagner la grande rue quand je percuta quelqu'un. Une jeune fille, blonde, pour être précise.

" T'as un problême, gamine ? ", demandais-je, énervée.

Ce jour-là, Luna avait décidé d'aller se promener aux halles même si Miru n'aimait pas y aller, à cause du monde. Ils n'y étaient pas allés souvent, si bien qu'ils ne se repéraient pas bien et donc se perdaient souvent dans la foule. Ils étaient émerveillés devant tous les trésors que les marchands exposaient sur leurs étalages. Tout était merveilleux. Mais plus la journée avançait, plus il y avait de monde et ils ne purent bientôt rester devant un étalage sans être ballotés dans tous les sens. Beaucoup de ruelles bordaient la rue principale des halles. Luna réussit à entrainer Miru dans l'une d'elle. Là, ils restèrent quelques minutes à regarder la foule, essayant de calmer leur souffle.

Et ben, il a vraiment énormément de monde aujourd'hui ! Tu as de la chance, toi, tu es grande, tu ne te fais pas écraser.
Moi ?? Je suis peut-être plus grande que toi mais quand même petite ! Bon, trêve de dispute, on fait quoi ?? Je ne retourne pas sur la grande rue, je ne veux pas mourir, moi.
Moi non plus, je ne suis pas fou ! On a qu'à continuer, on arrivera bien quelque part.
Ok mais j'aime pas trop ces rues, c'est super mal famé.
T'inquiète pas, je te protège !
Pff, très drôle.

Ils se mirent à marcher tout en regardant régulièrement derrière eux, de peur que quelqu'un ne les suive. Mais ils ne regardaient pas là où il fallait: en se retournant, Luna percuta quelqu'un.

" T'as un problème, gamine ? ", demanda la femme qui se tenaient devant eux, énervée.

Elle était assez grande, brune et son léopard et elle avaient l'air tout sauf aimables.

Ah tu vois je te l'avais dit !
Ce n'est pas le temps de se disputer, on est un peu dans les ennuis, là, si tu vois ce que je veux dire. Parle leur, mais soit trèèèèès gentille.

"Euh non, non, aucun problème, désolée" bafouilla Luna.

"Euh non, non, aucun problème, désolée"

Bon et bien, c'était déjà ça. Elle n'avait pas de problême et elle était désolée. Voila qui m'avançait beaucoup. Mais qu'est ce qu'elle fichait ici ? Elle n'avait pas une tête à habiter dans cette ruelle miteuse et le seul commerce était celui de Jonhson. Si on savait que c'était un commerce évidemment. Pour la plupart des gens, il n'y en avait aucun. C'était juste un endroit abandonné où vivaient quelques gens pas très fréquentables. Pas très populaire. J'avais entendu dire qu'il y avait projet car beaucoup de citadins se plaignaient de voir une rue aussi mal famée près du quartier touristique. Un musée, je crois. Jonhson devrait trouver un autre endroit pour faire son petit trafic. Bien fait pour lui. Et c'était avantageux pour ses clients qui n'auraient plus besoin de prendre autant de précaution pour aller le voir.
Enfin bref, cela ne réglait mon problême. Ce problême étant la petite personne en face de moi. Je lui répondis donc sèchement :

" Oui, bah, c'est pas le tout d'être désolée, mais faudrait ptêtre te pousser maintenant. Et traîne pas par la, c'est dangereux pour les fillettes comme toi. "

C'est vrai quoi ! Elle me bloquait le passage. Ou peut être était-ce l'inverse. Mais je voulais passer et je passerais.

La jeune femme en face de Luna avait l'air d'être satisfaite de sa réponse. Celle-ci se détendit un peu, mais elle voyait Miru encore en train de fixer le léopard. Celui-ci n'en faisait pas moins, ce qui recommença à la stresser. Nan mais quand même, pourquoi devait-elle toujours se fourrer dans les ennuis ? Cette personne en face d'elle avait peut-être l'air de quelqu'un qui n'aime pas être contrarié, ce que Luna n'avait pas fait, mais bon elle était quand même effrayante et n'avait pas l'air fréquentable !

Oui, bah, c'est pas le tout d'être désolée, mais faudrait ptêtre te pousser maintenant. Et traîne pas par la, c'est dangereux pour les fillettes comme toi. "

Oui c'est bon, on a compris qu'on la gêne, mais pourquoi elle se bouge pas ??
Ben...peut-être que c'est elle qui attend qu'on se bouge...
Moi je demande que ça, de ne plus la voir, mais avec elle et son léopard, c'est impossible de passer, c'est trop étroit, et c'est hors de question de retourner sur la grande rue.
Fait ce que tu veux mais dis pas que c'est de ma faute après si elle s'énerve.
Mais oui t'inquiète, je maitrise la situation.

Oui oui, je sais, mais il y a trop de monde sur la place alors on est sorti de la grande rue avant d'être noyés sous la foule. Excusez-nous, on pourrait passer ? On a envie de rentrer, là...

Euh...t'aurais ptêt pas dû dire ça...
Oui mais bon, faut bien qu'on passe, non ?? Elle fait peut-être pas fréquentable mais si ça se trouve, en fait elle est sympa...
Moui, j'ai pas l'impression que tu crois beaucoup ce que tu dis...